C'est étrange...
Par hasard, alors que je ne savais que faire, alors que je cherchais à m'occuper l'esprit, j'ai levé les yeux vers le ciel, essayant de prélever la dernière goutte d'une cannette de gin.

C'est stupide, mais c'est à ce moment que j'ai réalisé à quel point le ciel était splendide....

Le simplicité de sa trame, l'infini complexité des nuages, la beauté parfaite des êtres qui y volent, ce ciel, comme un Dieu calme qui nous domine.

J'en ai frémi...

Cette impression étrange, comme si on me carressait la nuque à rebrousse poil, cette impression qu'on a quand on sent que quelque chose ne va pas...
Cete impression je l'ai eu quatre heures après, sur le même banc, quand le ciel à commencé à virer au rouge.
J'ai eu l'impression que le magnifique spectacle qui s'offrait à moi, ce ciel qui traversait progressivement toutes les teintes qui séparent le bleu pur du rouge rosé, était la plus effroyable chose à laquelle j'avais assisté : Une mer tranquille à l'eau pure qui se transforme en mer de sang et d'huile souillée...

Et puis vint le nuit, noire et froide.
Comme si tout s'arrêtait, comme si tout mourrait...

Et j'aperçus une étoile...
Puis deux ! Trois, dix, cent, mille !

La nuit que je croyais noire comme la mort s'illumina de mille feux jusqu'à ce que le lune apparaisse, sortant de l'ombre d'un nuage mafaisant.

L'espoir renait, on sent l'envie revenir, le désir puissant de vivre, de s'épanouir !

La nuit se fit douce, apaisante... et la lumière aparu.

Faiblement d'abord, le ciel s'éclaircit lentement, l'espoir grandissant jusqu'à ce que le soleil aparaisse timidement.
Et de ses bras puissants il réchauffa mon corps rafraîchi par la nuit et m'offrit la récompence suprême : Il transforma l'espoir de vie en réalité, réchauffa la terre et éclaircit mon âme, laissant réapparaître la mer de tranquillité, parfois ombragée d'un nuage, mais toujours, plus belle de jours en jours...