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On ne présente plus ce manga de Toru Fujisawa qui raconte les déboires d'un jeune prof d'éducation civique, Eikichi Onizuka, aux méthodes peu orthodoxes.
Cette série (comme "Shonan jun aî gumi" qui la précédait et racontait les années lycée d'Onizuka) a connu un franc succès au Japon : de ce succès ont découlé une série animée et un film.
Bien que la série animée soit sans grande surprise (elle reprend pratiquement mot à mot les différents tomes du manga...), le film se détache plus du manga tout en conservant l'esprit et l'humour qui ont fait de GTO ce qu'il est, c'est-à-dire un grand manga.

I/ Dite moi pas que c'est pas vrai ??!!!

Quand on parle du film d'un manga, on pense à un dessin animé...
C'est là que GTO se détache une fois de plus des autres : ce film est un vrai film, avec de vrais acteurs, en chair et en os comme vous et moi !
Onizuka est y interprété par le beau et talentueux Takashi Sorimachi (c'est le beau gosse à la mode au Japon...).

II/ Du manga au film

Évidemment, ça peut faire peur...
Quand on pense aux adaptations cinématographiques de BD, DA, ou jeux vidéo, on est pas rassuré (là je pense à Mario Bros, Astérix... et à DBZ que nos voisins outre atlantique nous préparent...).
Mais la réalisation de ce film de Miyashi Suzuki est assez bien menée pour nous laisser adhérer sans grincer des dents à l'histoire.
La série animée ne nous donnait rien de plus par rapport au manga vu que l'histoire se déroulait quasiment de la même façon...
Comment éviter de faire une mauvaise adaptation et de servir au fan du réchauffé ?
Eh bien en mettant en scène une histoire originale sans pour autant se détacher complètement du manga !
L'action se passe dans un petit bled perdu d'Hokkaido. Onizuka est un professeur remplaçant. Dans ce film il est âgé de 26 ans et a déjà sa petite réputation : bien que ces nouveaux collègues ne l'accueillent pas avec beaucoup d'enthousiasme, le proviseur voit en lui sa dernière chance.
Les autres professeurs sont de vraies caricatures et nous font penser aux collègues d'Onizuka dans le manga.
Chez les élèves aussi on remarque quelques similitudes : Raku, la tête de tic de l'école nous rappelle Yoshikawa par son côté innocent et dépressif. Ayano Katsuragi, la forte tête de la classe s'apparente ainsi à Kanzaki qui, désabusée, en fait baver au personnel enseignant.

III/ The story :

Kaoru Kitajima, une jeune journaliste, tient le scoop de sa carrière au bout des doigts : elle sait où se cache un criminel que la police recherche. Elle décide alors de se rendre sur place pour pouvoir avoir l'exclusivité ! Avec Ishiyama, le photographe du journal, elle part pour Horobinai, une petite ville d'Hokkaido qui a connu son heure de gloire pendant la bulle économique et qui aujourd'hui dépérit.
Pour elle, le criminel se cacherait dans le lycée de la ville, usurpant l'identité d'un professeur remplaçant venant de Tokyo, Eikichi Onizuka. Ce qui ne fait que confirmer ces soupçons, ce sont les méthodes pas très orthodoxes de ce soit-disant professeur...

IV/ Esprit es-tu là ?

On peut se demander si l'esprit de GTO se retrouve dans cette adaptation cinématographique...
Eh bien oui !!
Mais il faut admettre que même si le côté potache a été conservé, Onizuka a perdu un peu de sa fausse naïveté et ainsi un peu de l'esprit déjanté du manga...
Quoi qu'il en soit, ce bémol (j'ai dit BEMOL) sur les gros gags complètement barrés donne un côté plus réaliste à l'histoire.
Le côté moraliste est lui aussi conservé : ainsi Onizuka donnera, entre autres, une leçon sur l'amitié à ses élèves...

V/ Avis perso'

Ce film est réellement drôle !
L'entrée d'Onizuka donne le ton : il montre à 2 étudiants comment bien racketter leurs victimes avant de leur faire pousser sa moto jusqu'au lycée (panne d'essence...).
Je ne ferai pas plus de spoil... mais vraiment, ce film vaut le détour !!

VI/ Séquence émotion

Le thème du film est une chanson interprétée par Takashi Sorimachi "Poison".
Le ton "rock" colle bien au film et à Onizuka.
A la fin du générique, alors que la version "single" de la chanson est finie, "Onizuka" reprend un morceau de la chanson avec ses "élèves" et le tout est illustré par des photos noir et blanc de scènes du film :

"Je ne serai pas manipulé par les mensonges et les mots vides
Je ne me détournerai jamais de ce qu'il y a dans mon coeur
Même dans ce monde où on ne peut jamais dire ce que l'on ressent
Je ne cacherai jamais mes rêves et je vivrai ma propre vie
Même dans ce monde où on ne peut jamais vivre vraiment notre moindre rêve
Je continuerai à avancer
Je veux me tenir debout devant toi et je veux vivre libre
Et ensemble nous n'aurons plus jamais peur

Parfois un homme doit faire face à ses peurs
Et parfois un homme doit se lever et se battre"

Le générique se finit avec un dernier petit message d'Onizuka à ses élèves : GURETO !

Eug